Cet article a été traduit en français par notre frère et ami Christophe Mathieu.
Dans l'évangile du Christ, qui est "la puissance de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient", l'exhortation occupe une place très importante; c'est pourquoi il faut la considérer à la lumière de la révélation, avec douceur et prière. Pour le faire dans compréhension et avec profit, et à la gloire du Christ, nous devrions voir la relation biblique et la place de l'exhortation dans l'évangile du salut, afin que nous ne puissions ni le sous-évaluer ni le surévaluer, et que nous puissions en voir le besoin et l'usage véritable. Le texte révèle clairement la nécessité et l'utilisation ou le but de l'exhortation avec toute la longue souffrance dans la doctrine ou de l'enseignement. "Car le temps viendra où ils ne supporteront pas une saine doctrine." C'est pour cette raison que Paul a solennellement chargé Timothée, et lui donne d'autres ordres: "Mais veille en toutes choses, supporte les afflictions, fais le travail d'évangéliste, fais une preuve complète de ton ministère." Car tout cela était nécessaire, parce que le temps viendrait où ils ne supporteraient pas une saine doctrine ; et Timothée devrait en souffrir par des afflictions et les reproches. Ce temps est bientôt arrivé, et il n'est jamais arrivé.
"Ceux qui n'enduraient pas une doctrine saine, mais qui devaient détourner leurs oreilles de la vérité", étaient les disciples professés du Christ, qui avaient des oreilles pour quelque chose de plus que "la parole"et la"doctrine saine"et désiraient" quelque chose de nouveau, quelque chose de philosophique et de plaisant à l'esprit et à la raison des hommes, comme l'ont enseigné et accepté les savants et les médecins de la théologie, mais appelé"fables"par Paul, qui dit que "Dieu a rendu insensée la sagesse de ce monde".
Le texte montre que la première et la plus importante partie de l'accomplissement du ministère évangélique est de "prêcher la parole". C'est le fondement de toute exhortation dans l'évangile. Ainsi Paul était "déterminé à ne rien savoir parmi eux , sauf Jésus-Christ, et Lui seul crucifié". Et Pierre dit :"Mais la parole du Seigneur est éternelle. Et c'est la parole qui vous est prêchée par l'évangile." C'est ainsi qu'il prêcha le premier sermon évangélique après l'ascension du Christ ressuscité et le baptême du Saint-Esprit, car il prêcha le Christ, et Lui seul crucifié et ressuscité d'entre les morts, le seul Sauveur. Ce n'est que lorsque le peuple entendit la parole et s'écria:"Que devons-nous faire ? "qu' alors il témoigna et les exhorta, en disant :"Sauvez-vous de cette génération perverse".
C'est-à-dire, ayant "reçu avec joie la parole prêchée", il leur ordonna d'être baptisés au nom du Seigneur Jésus, en qui ils croyaient, et de se séparer ainsi de la génération impénitente et incrédule des Juifs. Ainsi le texte montre le même ordre plus tard dans l'évangile, quand Timothée devrait prêcher la parole ; réprimander et exhorter, pour le but énoncé. C'est pourquoi la prédication fidèle de la parole de vérité, avec l'exhortation évangélique, est la manière ordonnée par le Seigneur d'appeler et de séparer ses fidèles du monde incroyant, et de maintenir la vraie église et la vérité telle qu'elle est en Christ. Les paroles énoncées de Jésus établissent clairement ce fait, et cela est pleinement confirmé par les écrits inspirés des apôtres choisis.
Tournons-nous alors vers leur témoignage, afin que nous puissions voir la relation d'exhortation à la vérité fondamentale de l'évangile du salut, car il y a une unité et une harmonie divine dans le Nouveau Testament de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, et ceci se réalise dans l'évangile de sa grâce, comme un système complet et parfait de vérité et de salut divin, pour la louange et la gloire de Dieu dans son Fils Jésus Christ. Et ainsi la parole dit : "Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce."
Cela en dit long. Faisons une pause ici, et attardons-nous un peu sur cette merveilleuse révélation, pour notre instruction et notre correction, notre exhortation et notre réconfort. C'est Jean-Baptiste le premier qui a porté ce témoignage de Jésus, dont il a dit: "C'est celui dont je disais: Il vient après moi un homme qui est au-dessus de moi, car il était avant moi." Et ainsi Jésus était devant Moïse, et les prophètes, et les apôtres, et tout le ministère et l'église ; d’où les paroles, "Et de sa plénitude, nous avons tous reçu"s'appliquent donc à tous ceux-là, à tous les enfants et tous les serviteurs de Dieu, et ils montrent clairement que"tout ce que nous (tous)" avons reçu de la plénitude du Christ, et non pas de toute sa plénitude, mais seulement "tous de sa" plénitude. Cette plénitude dont nous avons tous reçu inclut certainement toute la plénitude de l'Évangile, tous les dons spirituels et ministériels et les qualifications en tant que membres du Christ et de son Église évangélique, car tout cela est en Lui et de Lui. C'est pourquoi nous n'avons rien de ce qui concerne l'évangile du salut en dehors de "sa plénitude". Et non seulement ainsi, mais il est tout aussi vrai que toute cette plénitude évangélique de bénédiction et de salut que nous avons reçu est "grâce sur grâce". Ce n'est pas la grâce pour le travail, les œuvres, mais "par la grâce", c'est-à-dire qu'à cause de la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ, nous recevons tout. C'est donc le seul principe évangélique sur lequel "nous tous" recevons"toutes les bénédictions spirituelles "et"tout don parfait", car Dieu le Père les donne; ils sont tous la plénitude du Christ, "et grâce sur grâce". Maintenant, il sera bon pour nous de voir comment cette doctrine évangélique et cette vérité est réalisée dans le ministère de l'évangile de la grâce, et dans les églises des saints, par les apôtres inspirés du Seigneur Jésus, qui ont mis à leur place et ordonné les choses qui appartiennent au royaume de Dieu. Dans l'épître aux saints de Rome, Paul montre d'abord très clairement la terrible culpabilité et la condamnation de tous les enfants de la chair, par la désobéissance du premier homme, et la domination ou règne le péché jusqu'à la mort sur toute la race humaine, qui est inconditionnelle et absolue. Il présente alors l'obéissance parfaite du Christ, le second homme, et sa justice éternelle, comme le chef de la nouvelle alliance, montrant que par son obéissance son peuple nombreux sera rendu juste ; que pour eux et en eux régnera par la justice jusqu'à la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Du Christ et de nous, il dit: "Car si, lui devenant semblables dans sa mort, nous avons été faits une même plante avec lui, nous le serons aussi à sa résurrection";. L'un suit sûrement l'autre, en tant que cause et effet."Car en mourant, il est mort une seule fois pour le péché; mais en vivant, il vit pour Dieu.Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus -Christ notre Seigneur."
C'est la doctrine du Christ et de sa grâce régnante et salvatrice, la doctrine de l'Évangile, le fondement sûr du salut pour la gloire éternelle, sur lequel reposent l'Église et les ordonnances de l'Évangile. Sur cette doctrine de la grâce régnant par notre Seigneur Jésus-Christ, est beaucoup plus abondante, où le péché abondait, régnant dans le cœur de tous ceux qui sont morts avec Christ au péché, régnant par la justice jusqu'à la vie éternelle, - sur cette doctrine du Christ est basée toutes les ordonnances, commandements et exhortations évangéliques à l'obéissance de la foi et de l'amour dans le royaume évangélique. "Paul, notre frère bien-aimé", va donc tout droit et exhorte, en disant: "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, pour lui obéir en ses convoitises; Ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d'iniquité; mais donnez-vous à Dieu, comme de morts étant devenus vivants, et consacrez vos membres à Dieu, pour être des instruments de justice."
Quelle est l'incitation contraignante à faire ainsi, si Paul nous dit: "Car le péché ne dominera pas sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. Qu'est-ce donc que nous pécherons, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? Dieu m'en garde."
C'est le sentiment de la grâce, et c'est son effet. Quel fondement béni est cette grâce sur laquelle est fonder toute exhortation évangélique, car la grâce protège ses sujets de la domination du péché; elle les qualifie pour vivre selon la justice et la piété dans le monde, pour orner la doctrine de Dieu notre Sauveur en toutes choses, et elle leur suffit, dans leur faiblesse, de les soutenir contre les coups des méchants. Il n'y a pas d'autre fondement que la doctrine de la grâce de Dieu qui apporte le salut; car le royaume de l'évangile est le royaume de la grâce, et les enfants du royaume sont sous la grâce, et dans ce royaume la grâce est la seule puissance qui règne, car la grâce n'a pas de rivale. La loi des œuvres n'a pas sa place ici, car les gens de la grâce ne sont pas sous la loi; C'est pourquoi l'exhortation dans le royaume du Christ, par qui règne la grâce, ne peut être d'aucun principe juridique, qui serai conditionnel, et donc défectueux et destiné a échouer, à l'échec. Ce n'est pas ainsi avec la grâce, le principe directeur de la nouvelle alliance, qui est inconditionnelle, riche en miséricorde, pleine de grâce et de vérité, a Jésus, et non Moïse, pour médiateur, "qui de Dieu est fait pour nous sagesse, et justice, et sanctification et rédemption"; et ce nouveau et meilleur testament (témoignage) est servi par l'Esprit du Dieu vivant et vrai, qui dit du peuple de l'alliance: "Je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai dans leur cœur; et je serai pour eux un Dieu, et ils seront pour moi un peuple". Rien qui soit douteux, conditionnel, incertain ici, car toutes les promesses de Dieu en Jésus-Christ sont oui, et en Lui amen, à la gloire de Dieu par nous, déclare Paul. O, quelle assurance bénie est ici fournie dans l'évangile de la nouvelle alliance pour bâtir toute exhortation sur l'obéissance de la foi, et l'œuvre de la foi, et le travail de l'amour, et la patience de l'espérance en Jésus-Christ ! Car ainsi fournis et soutenus, dans la pleine assurance de la foi et de l'espérance, nous pouvons avec réconfort reprendre l'exhortation encourageante de Paul et dire, "C'est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez inébranlables, toujours abondants dans l'œuvre du Seigneur, car vous savez que votre travail n'est pas en vain dans le Seigneur."
Il est donc évident que toutes les obligations évangéliques découlent de la grâce et participent de la nature de la grâce ; c'est pourquoi toute exhortation évangélique est de grâce, et la grâce lui donne sa force et son approbation, car l'évangile lui-même est "l'évangile de la grâce de Dieu", ainsi nommé par Paul, de sorte que tout ce que l'évangile est, tout ce qui lui appartient, est de grâce; sa foi, son espérance et son amour ; ses ordonnances, ses commandements et ses exhortations; son ministère, son obéissance et ses bonnes œuvres; ses promesses, son salut et sa bénédiction - tous sont de grâce, car toute la plénitude de l'Évangile du Christ est la gratuité, l'effusion non méritée, l'effusion non achetée et le don gratuit et gracieux de l'Évangile du Christ."Dieu de toute grâce et de tout réconfort" à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus -Christ.La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus .Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu; Par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise.
Tout cela précède, et c'est le fondement de l'exhortation qui suit: "Ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi la vertu, et à la vertu la science; Et à la science la tempérance; et à la tempérance la patience; et à la patience la piété; Et à la piété l'amour fraternel; et à l'amour fraternel la charité.Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs, ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus -Christ."-2 Pierre i. Dans Gal. v., Paul montre que ces vertus et grâces chrétiennes sont le fruit de l'Esprit ; non pas les œuvres de la chair, mais leur contraire. Et il dit : "Mais si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes pas sous la loi." Paul a donc prié le Père pour les frères, "Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d'être puissamment fortifiés par son Esprit, dans l'homme intérieur,afin que Christ habite dans vos cœurs par la foi; Et que, enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur,Et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance , afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu."-Eph. iii. Il ne fait pas référence à la puissance de l'Esprit Saint dans l'impartition de la vie spirituelle en Jésus-Christ, mais au ministère nécessaire du pain quotidien et de la force, afin que les frères puissent, par la grâce suffisante du Seigneur, être habilités "à vous conduire d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée" de Dieu, et d'accomplir l'œuvre de la foi dans l'amour. C'est ainsi que Paul dit à une autre église évangélique, "Et ce que je demande, c'est que votre charité augmente de plus en plus en connaissance et en toute intelligence;Pour discerner la différence des choses, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ,Étant remplis par Jésus-Christ des fruits de la justice, à la gloire et à la louange de Dieu."-Phil. I.
Et à une autre église, Paul dit: "Nous [Paul et Timothée] rendons grâce à Dieu et au Père de notre Seigneur Jésus-Christ, priant toujours pour vous, puisque nous avons entendu parler de votre foi en Jésus-Christ et de l'amour que vous avez pour tous les saints, pour l'espérance qui vous est donnée dans le ciel, dont vous avez entendu parler dans la parole de la vérité de l'Évangile, qui est venue à vous, comme elle l'est dans le monde entier, et qui porte du fruit, comme elle le fait aussi en vous, depuis le jour où vous l'avez entendu, et avez connu la grâce de Dieu dans la vérité. C'est pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous l'avons entendu, nous ne cessons de prier pour vous, et de désirer que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté en toute sagesse et compréhension spirituelle ; que vous marchiez dignes du Seigneur pour tous les plaisirs, étant féconds dans toute bonne œuvre, et augmentant dans la connaissance de Dieu ; fortifiés de toutes les forces, selon sa puissance glorieuse, à toute patience et languissant de joie".- Col. i.
Faisons maintenant une pause, et voyons à quel point les saints en Christ sont continuellement dépendants du Père, du Fils et de l'Esprit pour la compréhension spirituelle, la sagesse et la force, à la fois pour se préparer et leur donner les moyens de se: "conduire d'une manière digne du Seigneur, pour lui plaire en toutes choses" et d'être ainsi "fructueux en toute bonne chose"
Ici aussi, on nous enseigne de la grande et continuelle nécessité qui nous incombe pour "Venir avec audace devant le trône de grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce pour nous aider en cas de besoin." Nous sommes fortement encouragés à venir devant ce trône céleste. Les précieuses Écritures citées nous indiquent la source bénie et unique de la miséricorde ainsi que de la grâce, de la connaissance et de la capacité, de l'aptitude et de l'acceptation, de la foi et de l'amour, afin que nous puissions marcher avec obéissance comme des enfants chers à Dieu, Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est donc évident que tous les commandements évangéliques, exhortations, admonitions et réprimandes ont leur source et leur force dans l'approvisionnement continu de l'Esprit par la grâce de Dieu et que tout acte obéissant de foi en Jésus-Christ n'est accompli que par cet approvisionnement, qui en est le fruit. Aucune vérité n'est plus clairement et pleinement révélée dans les Saintes Écritures que celle-ci. C'est l'œuvre la plus gracieuse de Dieu et sa vérité bénie. Sous-tendant et donnant autorité et efficacité à tous les commandements et exhortations de l'évangile pour "Travaillez à notre propre salut avec peur et tremblement." est la cause universelle; "Car c'est Dieu qui produit (travaille) en vous et le vouloir et le faire selon son plaisir." Ainsi donc, chaque fois que nous avons la volonté et le pouvoir d'obéir ainsi, Dieu nous donne les deux, et il "travaille"en nous. Le vrai témoignage de Paul est le suivant c'est Christ qui vit en moi; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé, et qui s'est donné lui-même pour moi."
Il dit donc, "Christ est ma vie, et la mort m'est un gain." Tout ceci est vrai pour tous ceux qui vivent en Christ "Christ est notre vie."
Tous les fruits de la justice en nous sont par Lui, pour la louange et la gloire de Dieu. C'est un fondement pour toute obéissance évangélique, et toutes bonnes œuvres, et pour tous les commandements et exhortations, car ici (à Sion) "Le Seigneur a donné la bénédiction, et même la vie pour toujours." Le Seigneur a dit de Sion "Toutes mes sources sont en toi." Le fleuve d'eau pure de la vie et l'arbre de vie sont dans Sion , et tous les ruisseaux du salut coulent du fleuve de la vie. Le Seigneur donne la grâce et la gloire, et il les donne librement.
"Je donnerai gratuitement de la source d'eau vive à celui qui a soif." Il est donc clairement établi que toutes les récompenses et bénédictions accordées et obtenues dans le royaume de grâce ne sont pas des récompenses en dette ou en service, mais par grâce ; car tout service et toute obéissance ont leur source dans une grâce abondante, et jaillissent librement du cœur dans lequel règne la grâce ; c'est donc à la grâce que revient toute la louange qui leur est due. Il ne faut donc pas penser que toute bénédiction divine en Sion, tout réconfort ou joie de salut, est une récompense conditionnelle, dépendante de notre obéissance au Seigneur, car alors "La récompense n'est pas par grâce, mais un dû."
La grâce elle-même n'est pas conditionnelle, mais libre "bien plus abondante" que le péché ; c'est pourquoi toutes les récompenses et les bénédictions de la grâce sont à la fois inconditionnelles et libres, comme la grâce elle-même, car elles sont de la grâce. Cela s'applique à tout salut évangélique; oui, cela s'applique à tout service dans l'évangile, tout son ministère, son exhortation aux bonnes œuvres, et son obéissance à la foi en Jésus-Christ ; pour l'évangile lui-même, et tout ce que l'évangile signifie et est,n'est autre que "l'évangile de la grâce de Dieu." Ainsi, sans la grâce, il n'y aurait pas d'évangile de salut, pas d'exhortation et de service, pas de réconfort d'amour, pas de joie de salut, pas de récompense de grâce. C'est pourquoi, en tant que serviteurs obéissants du Seigneur, dans l'accomplissement de tout service évangélique, nous sommes nous-mêmes entièrement dépendants de l'Esprit Saint une grâce "suffisante" du Christ, "la grâce de Dieu qui apporte le salut."
Pour cette cause, Paul dit:"par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis; et sa grâce envers moi n'a pas été vaine; au contraire, j'ai travaillé beaucoup plus qu'eux tous; non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi."
C'est également vrai de tout travail évangélique dans le service du Seigneur, donc tout sujet de grâce ferait bien de nier toute capacité propre à accomplir toutes les conditions au salut, afin d'obtenir toute récompense, mais être assez humble pour confesser avec Paul, "mais la grâce de Dieu qui était avec moi." Si tous étaient ainsi comme Paul, l'effet serait l'unité, la tranquillité et la paix, et chacun s'efforcerait docilement d'être à la louange de la gloire de la grâce de Dieu" "Une génération élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple particulier; afin de faire connaître les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière."
La contestation cesserait alors sur ceci et cela, et l'autre salut ; l'un par la grâce, l' autre par les œuvres ; l'un inconditionnel, l'autre conditionnel ; l'un dépendant du Seigneur, l'autre dépendant de nous-mêmes ; car tous les sauvés dans le Christ Jésus s'uniraient joyeusement en attribuant avec reconnaissance tout salut, tout péché et toute la faiblesse de la chair, ainsi que son obéissance aimante dans la foi du Christ, à Dieu et à sa grâce. C'est pourquoi les obligations saintes et bénites de la grâce non méritée ne devraient pas être considérées à des fins égoïstes et dégradantes comme des conditions au salut, par lequel nous obtenons de nombreux bienfaits dans le temps comme des récompenses conditionnelles. Car ceci est à la fois égoïste et légaliste dans sa nature, et antagoniste à la grâce, un reproche qui est aussi différent de la grâce que la loi l'est de l'évangile, ou Adam du Christ, ou la chair de l'Esprit.
"C'est ici la parole de l'Éternel, qu'il adresse à Zorobabel, disant: Ce n'est point par puissance, ni par force, mais par mon Esprit, a dit l'Éternel des armées; Et Il fera paraître la pierre du faîte, aux cris de: Grâce, grâce sur elle!"
D. BARTLEY.
CRAWFORDSVILLE, Ind.
Signes des temps
Volume 68, No. 4
15 FÉVRIER 1900
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